lundi 27 janvier 2014

Africains en Israël

«Ça arrive souvent qu’on m’insulte»
Léon Kaba chauffeur - livreur

«Ça fait un quart d’heure qu’on attend, vite !» crie la jeune femme chargée de réceptionner la livraison. C’est faux, c’est le livreur au contraire qui attend, depuis un quart d’heure dans le froid, qu’on lui ouvre enfin la porte à double battant. Mais Léon Kaba ne répond rien, il se contente d’aller chercher la première palette, utilisant le hayon pour descendre le transpalette électrique. Pâle, un peu lourde, moulée dans l’uniforme sombre du fast-food, la responsable logistique semble sous pression, levée très tôt elle aussi. Elle vérifie en vitesse la température des «surges» [surgelés, ndlr], actionne le monte-charge, consulte le bordereau de commande, houspille un jeune employé débutant : «Alors, bouge-toi, tu dors encore ou quoi ?»
Dans la foulée, elle tutoie Léon Kaba, son aîné d’une vingtaine d’années : «Tu mets ça là !» Jointe à la sécheresse du ton, la familiarité me frappe comme un affront, à moins qu’ils se connaissent ? Ah pas du tout, m’explique Léon Kaba un peu plus tard, ils se voient ce matin pour la première fois. Je suis seule à m’étonner du ton et du «tu», lui semble s’en foutre, il sourit : «C’est comme ça.» Visiblement, ma surprise lui fait plaisir, il apprécie le fait que cette discrète violence verbale ait été repérée ; en même temps, il a l’air de penser que, s’il fallait à chaque fois s’indigner de ce genre de trucs, on n’en sortirait pas.
A vrai dire, le tutoiement est plus expéditif qu’hostile : que viendrait faire la politesse au milieu des palettes de frites à ranger d’urgence ? Peut-être la jeune femme n’a-t-elle pas même l’idée qu’elle pourrait vouvoyer le livreur. 
Léon Kaba est noir, c’est un fournisseur et un ouvrier : à ses yeux à elle, triple infériorité, tellement évidente. Léon Kaba est habitué. «Un jour, en face de la gare d’Austerlitz, je pose une palette par terre, une femme en voiture la voit trop tard, rentre dedans, et, là, elle commence à m’insulter : "Retourne dans ton pays !" Ça arrive souvent.» En racontant ça, il rigole. D’ailleurs, d’une façon générale, il rigole beaucoup, que faire d’autre ? N’empêche, chaque jour il s’expose au stress des autres en plus du sien propre, aux insultes faciles, souvent racistes. Originaire du Congo-Kinshasa, «du Zaïre», Léon Kaba est arrivé en France en 1978. Il a un emploi en CDI, sa carte de la CFDT, la nationalité française et trois enfants. «L’aîné dans les assurances, la fille à la fac de droit à Nanterre et le cadet en BTS banque, en formation au Crédit lyonnais», il le dit avec fierté, en souriant comme toujours, et en l’occurrence il y a matière.
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/03/ca-arrive-souvent-qu-on-m-insulte_970511

A Tel-Aviv, les Africains refusent la prison
Plus de 30 000 demandeurs d’asile africains entrés clandestinement en Israël ont manifesté dimanche à Tel-Aviv, selon la police, le plus grand rassemblement de ce type dans le pays. Massés sur la place Yitzhak Rabin, les manifestants dénonçaient le refus des autorités israéliennes d’examiner leurs demandes d’obtenir un statut de réfugié, ainsi que le placement en rétention de centaines d’entre eux.
«Nous sommes tous des réfugiés! Oui à la liberté, non à la prison», ont-ils scandé en anglais, brandissant des drapeaux érythréens et éthiopiens avant d’écouter une série de discours.
Soutenus par des militants israéliens, ces migrants ont également décrété une grève de trois jours sur leurs lieux de travail, en particulier dans la restauration et l’hôtellerie.

Rétention sans procès
«Nous avons fui des persécutions, des dictatures, des guerres civiles, des génocides. Le gouvernement israélien doit étudier nos demandes d’asile et nous traiter comme des êtres humains», a déclaré à l’AFP Daoud, un Érythréen entré clandestinement en Israël il y a quatre ans. «Au lieu de nous considérer comme des réfugiés, le gouvernement israélien nous traite comme des criminels», a-t-il déploré.
Selon une loi votée le 10 décembre, les immigrés clandestins peuvent être placés jusqu’à un an en rétention sans procès. Un centre de rétention surnommé Holot a été ouvert en décembre dans le sud d’Israël. Il est ouvert pendant la journée, mais ses occupants doivent pointer à trois reprises et y passer la nuit. Destiné à accueillir 3 000 personnes, il peut être agrandi afin d’en recevoir près de 11 000.
Les autorités israéliennes estiment 60 000 le nombre d’Africains entrés clandestinement et ont lancé en 2012 une campagne qui a abouti au départ ou à l’expulsion de 3 920 d’entre eux.
Parallèlement, Israël a achevé en 2013 la construction d’une clôture électronique le long des 230 km de frontière avec l’Egypte, ce qui a permis de réduire pratiquement à néant le nombre d’entrées illégales.

ou :


Plus de 50 000 demandeurs d'asile vivent actuellement en Israël. Sans statut et sans papiers, pour la plupart ils viennent du Soudan et de l'Erythrée et, protégés par les conventions internationales, ils ne peuvent pas être renvoyés chez eux. Israël a entamé des discussions avec plusieurs pays africains pour qu'ils accueillent certains de ces migrants.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140105-nouvelle-manifestation-immigrants-africains-israel

***si Israël a du "soucis" avec les Palestiniens, et les arabes il y a peu de chance, que le pays accueille des africains à bras ouvert....
                                je recommande ! Vas vis et deviens qui n'a pas pris une rides....

et pour finir, une petite vidéo de dailymotion : c'est juste délicieux....bon ben au Maghreb, c'est chaud pour les africains, nous avons vu l'année dernière avec le Maroc....en Israël c'est chaud brûlant...je me demande comment ça se passe pour les noirs américains qui y vont en touristes....

ISRAEL : RACISME ANTI-AFRICAINS "FIER D'ETRE RACISTES..."

   
 
 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire